Herpès
L’herpès est une infection causée par le virus de l’Herpès simplex de type 1 ou 2. L’herpès de type 1 est généralement associé à l’herpès buccal, et le type 2 à l’herpès génital, mais la transmission des 2 types d’herpès peut se faire tant au niveau de la bouche que des organes génitaux.
Bien que très courante, l’herpès, particulièrement l’herpès génital, est source de beaucoup de stigma et de fausses croyances. Les personnes vivant avec l’infection font l’expérience de beaucoup de honte et ont peur de dévoiler leur statut à leur(s) partenaire(s). Mais sachez que si vous vivez avec l’herpès, vous êtes loin d’être seul·le·s: selon l’Organisme mondial de la santé (OMS), 2 personne sur 3 vit avec l’herpès de type 1 (au niveau de la bouche ou des organes génitaux) et 1 personne sur 8 vit avec l’herpès de type 2 ( au niveau des organes génitaux).
L’herpès ne met pas votre vie en danger. Toutefois, un diagnostic d’herpès peut avoir un impact sur votre estime personnelle. N’hésitez pas à nous en parler en pharmacie si vous en ressentez le besoin.
Pour plus d’informations et recevoir du soutien, consultez cette brochure d’Info Herpès.
Comment se transmet-elle?
Le virus se transmet par le contact direct de peau à peau avec la région infectée. Il y a donc un risque de transmission lors des activités sexuelles orales, vaginales ou anales, lors du contact direct peau-à-peau des organes génitaux sans pénétration, les baisers ou le partage de jouets sexuels. Il y a aussi possibilité de transmission au moment de l’accouchement.
Lorsqu’il y a des lésions, le risque de transmission est à son maximum, mais le risque est aussi présent durant les périodes d’excrétion asymptomatique. Il faut trois conditions minimales pour qu’il y ait transmission :
- Présence du virus actif sur la surface de la peau ou d’une muqueuse d’une personne porteuse.
- Présence d’une porte d’entrée (lésion, plaie, irritation, coupure, etc) pour que le virus pénètre dans la peau ou la muqueuse d’une personne qui n’est pas porteuse
- Il doit y avoir un contact direct entre ces deux surfaces.
Quels sont les symptômes?
Les symptômes, lorsqu’il y en a, se manifestent au site d’infection, mais aussi près de celui-ci. Ils pourraient donc être apparents autour des yeux, du nez ou au niveau des fesses par exemple.
Une personne qui contracte l’herpès vivra un premier épisode de symptômes plus intense, appelé la primo infection, puis vivra des épisodes de symptômes récurrents qui seront, généralement, de moins en moins intenses et fréquents avec le temps.
1. Primo infection
Une première poussée survient en moyenne 6 jours après l’infection et dure en moyenne entre 1 et 3 semaines sans prise de médicaments. Les principaux symptômes sont des petites cloques près des organes génitaux ou de la bouche qui se transforment en ulcères douloureux, et des symptômes de grippe (fièvre, maux de tête, fatigue, courbatures). Cet épisode est considéré comme le plus intense et le plus long.
2. Épisodes récurrents
La durée et l’intensité des symptômes varient considérablement d’une personne à l’autre, mais ils tendent à diminuer avec le temps. La personne peut également faire l’expérience de prodromes, des petits signes avant-coureurs qui surviennent de 24 à 48h avant l’apparition des lésions.
3. Épisodes d’excrétions asymptomatiques
Même si aucun autre symptôme n’est visible, ces excrétions sont contagieuses. Ça veut dire que le virus est assez « fort » pour arriver à la surface de la peau et se transmettre, mais pas assez pour causer une lésion. Ces périodes asymptomatiques peuvent se produire entre les épisodes récurrents sans que la personne le sache.
Les complications sont rares pour une infection à l’herpès, mais peuvent être graves, comme une encéphalite ou une méningite.
En l’absence de traitement, la gonorrhée peut même infecter le système sanguin et causer une atteinte articulaire (arthrite septique) ou une méningite.
Existe-t-il un traitement?
Malheureusement, il n’existe pas à ce jour des traitements pour complètement éradiquer l’herpès du corps. Mais, bonne nouvelle, il existe des médicaments antiviraux qui permettent de réduire l’intensité, et potentiellement la fréquence, des symptômes. En fonction de la sévérité et de la fréquence des symptômes, une personne peut prendre des antiviraux en continu ou au besoin.
Si une personne n’utilise pas les traitements pour diminuer les symptômes, les épisodes récurrents peuvent être plus longs, plus douloureux et plus fréquents.
Les renseignements contenus sur ce site Web sont présentés strictement à titre informatif et ne visent pas à fournir des renseignements complets sur les sujets traités ni à remplacer les conseils d’un professionnel de la santé. Ces renseignements ne constituent pas des consultations, diagnostics ou opinions médicales, et par conséquent, ne doivent pas être interprétés comme tels. Veuillez consulter votre professionnel de la santé si vous avez des questions au sujet de votre état de santé, de vos médicaments ou de votre traitement.